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J'aimerai utiliser l'écriture inclusive dans mes traductions...
Thread poster: Sara Massons
Sara Massons
Sara Massons  Identity Verified
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Création d'un autre fil Jun 5, 2018

Tout à fait d'accord, j'aurais dû faire ça dès le départ.
Je recopie mon post dans un autre fil et j'espère qu'un modérateur passera par là pour déplacer les réponses suivantes qui y sont reliées à savoir - selon moi - toutes les réponses entre mon dernier message et celui-ci.

Merci d'avance aimable modérateur ou modératrice !

[Edited at 2018-06-05 21:28 GMT]


 
Sara Massons
Sara Massons  Identity Verified
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Pour en revenir au sujet de départ Jun 5, 2018

Jean Dimitriadis wrote:

Enfin, pour revenir à l’écriture inclusive et à la rédaction épicène, voici un autre rappel provenant encore de « La traduction raisonnée » :

C’est une chose de féminiser les titres et les fonctions et de les intégrer correctement dans des phrases, et une autre de féminiser le discours.
[…]
Il n’est pas pertinent d’employer systématiquement toutes les marques du genre dans toutes les phrases d’un texte et dans tous les contextes. Il faut faire preuve de jugement, par exemple en alternant le doublet (masculin et féminin) et le masculin générique. L’essentiel, rappelons-le, est de représenter les femmes tout au long du texte, sans pour autant féminiser absolument tout.


Jean

[Edited at 2018-06-03 17:04 GMT]


Je m'attarde sur cette dernière citation qui me semble très pertinente et me soulage un peu : même si je crois en l'utilité d'une écriture plus inclusive, je trouve parfois les formulations nécessaires bien lourdes si on les reprend de façon systématique. Il est vrai qu'en réalité, si on "saupoudre" le texte de façon adroite, cela peut rester fluide tout en donnant plus de place au féminin.

Par ailleurs, pour répondre également à la dernière remarque de Germaine et préciser à nouveau ou encore plus mon propos initial, je voudrais ajouter que je suis entièrement d'accord avec le fait que le point médian (comme tout autre signe permettant de rajouter le féminin au masculin) ne me semble pas du tout être une solution miracle à utiliser systématiquement partout. Je le préfère aux parenthèses qui sont selon moi plutôt exclusives et au tiret qui prête à confusion mais je lui préfère de loin toute tournure rédactionnelle "naturellement" inclusive. Il m'arrive également de remplacer un adjectif variable par un invariable pour éviter le double accord.

Partant de là, je reviens à ma question initiale qui concernait les échanges avec nos clients non francophones sur le sujet. J'en viens à élargir, ou peut être préciser ma question en distinguant deux points :
1 - Faut-il proposer à nos clients l'utilisation de l'écriture inclusive (ou rédaction épicène, je n'ai pas fini de bien comprendre la différence) et comment leur expliquer (existe-t-il d'ailleurs un terme consacré en anglais ?)
2 - Faut-il proposer à nos clients l'utilisation du point médian à la place des parenthèses dans les cas où les solutions rédactionnelles ne peuvent s'appliquer, notamment dans le cadre de la localisation (je boucle sur mon exemple précédent) ?

À la question 1, je suis tentée de répondre qu'on pourrait fort bien rédiger de façon inclusive sans utiliser de signe diacritique controversé sans en parler au client si le texte s'y prête, il s'agit simplement d'un style particulier qui peut s'adapter à un certain public et à certains contextes et ce choix relève de notre compétence de traducteur.

Pour la question 2, je suis toujours indécise. J'ai une préférence pour le point médian que je trouve moins réducteur (et plus lisible) que les parenthèses mais la controverse qu'il suscite et le rejet pur et dur de l'académie française me semblent jouer en sa défaveur pour le moment. Je crois qu'on pourrait tout de même le proposer dans certains cas, il permet notamment de gagner un caractère ce qui lui confère une certaine valeur ajoutée et il évite la confusion des doubles parenthèses, ce qui en est une autre, en particulier dans des documents de type plaquette, dépliant, affiche où le nombre de caractères est souvent compté et où les doubles parenthèses seraient insupportables.


[Edited at 2018-06-06 02:51 GMT]


 
Laure Delpech
Laure Delpech  Identity Verified
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Pathologie mentale Jun 6, 2018

L'écriture dite "inclusive" relève pour moi de la pathologie mentale de pseudo-féministes qui ridiculisent les femmes au lieu de les aider. Sara, vous n'êtes pas obligée de céder à toutes les pressions exercées sur notre belle langue déjà tant malmenée par les médias, les mauvais traducteurs, les personnes sans mémoire ni passé, les adorateurs de Mammon et beaucoup d'enseignants au rabais. Peu de gens veulent encore enseigner, on les comprend, alors on est obligé de prendre les ca... See more
L'écriture dite "inclusive" relève pour moi de la pathologie mentale de pseudo-féministes qui ridiculisent les femmes au lieu de les aider. Sara, vous n'êtes pas obligée de céder à toutes les pressions exercées sur notre belle langue déjà tant malmenée par les médias, les mauvais traducteurs, les personnes sans mémoire ni passé, les adorateurs de Mammon et beaucoup d'enseignants au rabais. Peu de gens veulent encore enseigner, on les comprend, alors on est obligé de prendre les cancres, comme l'enseignante de ma fille, enseignante dont les maigres connaissances en français annoncent l'indigence de ses connaissances dans les autres matières.

En tant que femme, je ne me sens pas opprimée par les formes masculines de l'orthographe. Les vrais combats sont ailleurs. En revanche, en tant qu'être humain francophone, je suis agacée par les soi-disant féministes qui voudraient faire notre bonheur malgré nous, en souhaitant imposer une écriture dite "inclusive" à notre langue pourtant déjà mal en point.

Je suis d'accord avec ceux qui trouvent que l'écriture dite inclusive alourdit inutilement le texte. Nos pauvres enfants ont déjà bien du mal à apprendre l'orthographe et la grammaire, ne les pénalisons pas encore davantage. Une camarade de ma fille fait quatre fautes d'orthographe par ligne. Faut-il alourdir son fardeau ?

Avant de vouloir inclure les femmes, les trans et tous les délaissés d'une langue que certains jugent machiste, vous pouvez commencer par vous consacrer à l'orthographe, notamment dans votre titre : "j'aimerai" devrait s'écrire "j'aimerais" car il s'agit du conditionnel et non pas du futur.
"Je prétend" doit s'écrire "Je prétends"
"Cela changerai" doit s'écrire "Cela changerait"
"Elle fini" doit s'écrire "Elle finit"
Et ainsi de suite. Quand on écrit à des linguistes, il est bon d'être rigoureux, afin de gagner en crédibilité.

Vous dites "nous avons le devoir de ne pas ignorer une pratique qui se répand rapidement". Ah bon ? Pourquoi ? Parce qu’elle se répand rapidement ? Si, demain, une pratique qui se répand rapidement nous impose de ne plus porter de robes et de jupes et de porter le pantalon en toutes circonstances, avons-nous le devoir d'y céder, avons-nous, comme vous le suggérez, un "devoir de conseil" face aux autres femmes pour les enjoindre à s’adapter à la modernité, au nom d'une nécessaire évolution de la société ? D'ailleurs, je n'ai pas remarqué que la pratique de l'écriture dite "inclusive" se répandait. Dieu merci, j'en vois rarement des exemples !

En tant que linguistes, nous avons des combats autrement plus importants à mener, à commencer par la résistance au rouleau-compresseur de l'anglais, à l'appauvrissement de notre vocabulaire et à la fabrique du crétin :
"Nos enfants ne savent plus lire, ni compter, ni penser. Le constat est terrible, et ses causes moins obscures qu'on ne veut bien le dire. Un enchaînement de bonnes intentions mal maîtrisées et de calculs intéressés a délité en une trentaine d'années ce qui fut l'un des meilleurs systèmes éducatifs au monde. Faut-il incriminer les politiques, les profs, les parents, les syndicats, les programmes ? En tout cas, la Nouvelle Pédagogie a fait ses " preuves " : l'école a cessé d'être le moteur d'un ascenseur social défaillant. Ceux qui sont nés dans la rue, désormais, y restent. Dès lors, que faire ?"
https://books.google.fr/books/about/La_fabrique_du_crétin.html?id=aYU9PQAACAAJ&redir_esc=y&hl=fr

J'espère bien que cette mode ridicule va disparaître, avec un accent circonflexe, qui permet de retrouver l'étymologie du mot "disparaître" et de tous les mots comportant un accent circonflexe, car les accents circonflexes remplacent d'anciens "s", qui servent à faire le lien avec l'ancien français et d'autres langues proches de la nôtre. L'abandon des accents circonflexes est un autre exemple de réforme aberrante qui voudrait nous empêcher de distinguer les tâches des taches, les jeûnes des jeunes, etc.

Au passage, il est amusant de noter que beaucoup d'avocates souhaitent être appelées avocats. Sont-elles folles, masochistes, soumises, dupées ?
"Elle y expliquait avoir choisi le terme d’avocat pour se définir, car « c’était quelque chose de tellement acquis. Je n’ai jamais subi d’inégalités ou de différence de traitement du fait d’être une femme »."
https://www.carrieres-juridiques.com/actualites-et-conseils-emploi-juridique/avocat-ou-avocate-mesdames-il-vous-faut-choisir/1564

Comme Jean Dimitriadis, je souhaite citer l'article de l'Académie française :
"La multiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité."
"[...] devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures"
http://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive

Merci aux "dinosaures", aux "réacs", aux "vieux croûtons", aux amoureux de notre belle langue et autres résistants qui tentent de lutter contre ces monstruosités.

L'évolution d'une langue est souhaitable lorsqu'elle est confrontée à de nouveaux concepts mais, dans ce cas précis, il s'agit plutôt d'une dégénérescence.

[Modifié le 2018-06-06 08:39 GMT]
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Jean Dimitriadis
Jean Dimitriadis  Identity Verified
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Les mots m’en tombent Jun 6, 2018

Que dire ? Je suis sidéré par la richesse et la violence des épithètes et autres moyens employés dans certaines interventions pour dénigrer la thématique de ce fil et les personnes qui souhaitent y porter une réflexion approfondie.

Interventions qui, à mon sens, en disent plus long sur leur auteur ou auteure que sur le sujet dont elles sont censées traiter.

Les réactions véhémentes suscitées par ce sujet démentent ceux et celles qui prétendent que le co
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Que dire ? Je suis sidéré par la richesse et la violence des épithètes et autres moyens employés dans certaines interventions pour dénigrer la thématique de ce fil et les personnes qui souhaitent y porter une réflexion approfondie.

Interventions qui, à mon sens, en disent plus long sur leur auteur ou auteure que sur le sujet dont elles sont censées traiter.

Les réactions véhémentes suscitées par ce sujet démentent ceux et celles qui prétendent que le combat est (uniquement) ailleurs. Si elles montrent une chose, c’est que la langue et le discours constituent bien un champs de lutte, parmi d’autres.

Et ce champs ne sera pas cédé à coups de propos venimeux.

Jean

[Edited at 2018-06-06 07:41 GMT]
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Sophie Dzhygir
Sophie Dzhygir  Identity Verified
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Parfaitement Jun 6, 2018

Parfaitement d'accord avec toi, Jean, mais du coup je pense que ça ne vaut même pas la peine de relever, quand on en est au niveau de l'insulte...

Sara, pour revenir à tes deux dernières questions :
Pour la première, on peut toujours questionner les clients, mais peut-être seulement si on a une raison de les croire réceptifs. Mais je suis d'accord aussi que dans certains cas, "ce choix relève de notre compétence de traducteur". Un exemple : comme cela a été dit, le
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Parfaitement d'accord avec toi, Jean, mais du coup je pense que ça ne vaut même pas la peine de relever, quand on en est au niveau de l'insulte...

Sara, pour revenir à tes deux dernières questions :
Pour la première, on peut toujours questionner les clients, mais peut-être seulement si on a une raison de les croire réceptifs. Mais je suis d'accord aussi que dans certains cas, "ce choix relève de notre compétence de traducteur". Un exemple : comme cela a été dit, les formules de type "étudiant(e)s" (avec des graphies différentes) ou "étudiantes et étudiants" sont très courants depuis pas mal d'années dans le monde germanophone, et il y a encore 10 ans, je me basais sur "ma compétence de traducteur" pour décider sans demander au client de n'en faire aucun cas en français. Si aujourd'hui, je fais un choix différent soit parce que j'ai changé d'avis, soit parce que le contexte est différent, je n'ai peut-être pas besoin de consulter le client, pas plus que je n'avais besoin de le faire quand je prenais la décision inverse.
Pour la deuxième question, on peut en tout cas arguer que, dans les chaînes où l'espace est limité, le point médian ferait gagner beaucoup de place par rapport aux parenthèses !
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Catherine De Crignis
Catherine De Crignis  Identity Verified
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Forcer le changement (échec assuré) ou tourner en rond ? Jun 6, 2018

Une chose est sûre, le politiquement correct a encore de très beaux jours devant lui. Et les grands naïfs continueront longtemps de faire le jeu des non moins grands cyniques.
Les vieilles recettes (parfaitement éprouvées) ne sont plus à la mode. Et alors. La mode, c'est un genre de boomerang au ralenti, non ?

Ceux qui comprenaient la position de l'Académie (et osaient le dire) font profil bas. Entre-temps des affaires ont fait grand bruit, chez nous et aux É.-U.
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Une chose est sûre, le politiquement correct a encore de très beaux jours devant lui. Et les grands naïfs continueront longtemps de faire le jeu des non moins grands cyniques.
Les vieilles recettes (parfaitement éprouvées) ne sont plus à la mode. Et alors. La mode, c'est un genre de boomerang au ralenti, non ?

Ceux qui comprenaient la position de l'Académie (et osaient le dire) font profil bas. Entre-temps des affaires ont fait grand bruit, chez nous et aux É.-U.

Mes clients sont parfaitement raisonnables (je touche du bois) et j'assume mes responsabilités (comme ils le font avec leurs propres clients).

Pour ma part, je continue de penser qu'une auteur a le droit de refuser un "e" en plus ou d'en réclamer un si ça lui chante. Bref.

J'ai écrit par curiosité à une entreprise assez en vue, dont je suis cliente, pour leur demander la raison de leur adoption de cette écriture à la mode qu'ils croient inclusive (sachant qu'ils ne sont pas dupes du tout, je voulais simplement voir s'ils me répondraient et quoi). Impossible en effet de ne pas remarquer à quel point ils se prennent les pieds dans le tapis à vouloir surtout ne sembler exclure personne (typographique, grammaire, hétérogénéité des formes, illisibilité). La réponse du Monsieur Comm' de la boîte était de la même veine. Une dizaine de lignes seulement, mais un vrai charabia. Le contre-exemple parfait pour faire voir aux étudiants comment de pas écrire.

J'ai failli lui répondre de rajouter des ^^ tant qu'à faire pour ne pas "avoir l'air de risquer d'offenser" les chats, mais j'ai appris à garder mon humour pour ceux qui en ont...

Marrant, ça me donne envie d'écouter une vieille chanson, sur une certaine Dame de fer (Renaud). Allez savoir pourquoi.
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Thomas T. Frost
Thomas T. Frost  Identity Verified
Portugal
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Juste pour le bon ordre Jun 6, 2018

Laure Delpech wrote:
J'espère bien que cette mode ridicule va disparaître, avec un accent circonflexe, qui permet de retrouver l'étymologie du mot "disparaître" et de tous les mots comportant un accent circonflexe, car les accents circonflexes remplacent d'anciens "s", qui servent à faire le lien avec l'ancien français et d'autres langues proches de la nôtre. L'abandon des accents circonflexes est un autre exemple de réforme aberrante qui voudrait nous empêcher de distinguer les tâches des taches, les jeûnes des jeunes, etc.


Rectifications orthographiques du français en 1990:

"Les rectifications orthographiques ont pour origine un rapport du Conseil supérieur français de la langue française, approuvé par l'Académie française le 3 mai 1990 sur ses principes généraux - un nombre limité de rectifications d'incohérences ou d'anomalies graphiques - mais non sur le projet lui-même dont le texte était en cours d'élaboration."

Donc, ce n'est pas "une mode".

"On ne met plus d’accent circonflexe sur i ni u. On le conserve cependant dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et en cas d’ambiguïté."

Donc, seulement les accents circonflexes sur les i et les u sont concernés, non pas sur les autres lettres. Tâche reste tâche.

"On garde : nous fûmes, etc. (passé simple), qu’il fût, etc. (subjonctif), dû (participe passé de devoir) pour éviter la confusion avec du, et jeûne, pour éviter l’homographie avec jeune."

Donc jeûne reste jeûne.

À l'extrême, pour préserver l'étymologie, il faudrait revenir au latin, comme le français a commencé sa vie en tant que "latin vulgaire" dans le Moyen Âge, époque pendant laquelle ce "latin vulgaire" était méprisé par l'élite.

Puis, on peut discuter si une langue vivante doit remplir un rôle de musée, comme les circonflexes éliminés ne servent aucun rôle linguistique ou pratique aujourd'hui. Si on devait marquer tout ce qui a disparu par un signe, on n'aurait bientôt plus de place pour ce qu'on souhaite exprimer.

Mais on a probablement tous une tendance à insister que la seule façon correcte d’écrire une langue est telle comme elle était au moment où on l’a appris.


 
Sylvie Chartier
Sylvie Chartier  Identity Verified
Canada
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J'espère que l'écriture inclusive ne devienne pas la mode. Jun 6, 2018

Je cite Laure Delpech : « Merci aux « dinosaures », aux « réacs », aux « vieux croûtons », aux amoureux de notre belle langue et autres résistants qui tentent de lutter contre ces monstruosités.

L'évolution d'une langue est souhaitable lorsqu'elle est confrontée à de nouveaux concepts mais, dans ce cas précis, il s'agit plutôt d'une dégénérescence."

Je suis entièrement d'accord avec Laure quant à l'écriture inclusive. Cette dernière est à mon avi
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Je cite Laure Delpech : « Merci aux « dinosaures », aux « réacs », aux « vieux croûtons », aux amoureux de notre belle langue et autres résistants qui tentent de lutter contre ces monstruosités.

L'évolution d'une langue est souhaitable lorsqu'elle est confrontée à de nouveaux concepts mais, dans ce cas précis, il s'agit plutôt d'une dégénérescence."

Je suis entièrement d'accord avec Laure quant à l'écriture inclusive. Cette dernière est à mon avis lourde et difficile à lire. Si jamais je considérais l'utiliser, ce ne serait que pour des textes ayant comme public cible les gens concernés par cette écriture inclusive, soit la communauté GLBTQ2.

Comme mentionné, nos jeunes ont beaucoup de difficulté à écrire la langue de Molière et rajouter (au lieu d'alléger un texte ne les aidera pas sur le long terme).

L'écriture inclusive me donne la nausée, tout comme notre cher Premier Ministre qui dans un town hall parle de « Peoplekind » au lieu de « Mankind » assez pour écoeurer qui que ce soit sur le sujet.

Aussi, parlant de réforme, tous les texte écrits ou traduits au Canada peuvent utiliser soit l'ancienne orthographe, soit la nouvelle, soit les deux; donc tout les monde devrait en être satisfait.
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Laure Delpech
 
Kay Denney
Kay Denney  Identity Verified
France
Local time: 19:09
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Merci Jean Jun 6, 2018

Je voulais d'abord remercier Jean de dire ce que je pense, et de le dire si bien.

Ce que je ne comprends pas, c'est que tout le monde s'accorde pour dire que le français est déjà trop difficile. Mais quel tollé dès qu'on propose de simplifier en supprimant quelques circonflexes.
Pourquoi vouloir garder un circonflexe étymologique? C'est plus simple de le supprimer!

Je parle en amoureuse de la langue française. Oui, "abîme" est plus joli avec un chapeau.
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Je voulais d'abord remercier Jean de dire ce que je pense, et de le dire si bien.

Ce que je ne comprends pas, c'est que tout le monde s'accorde pour dire que le français est déjà trop difficile. Mais quel tollé dès qu'on propose de simplifier en supprimant quelques circonflexes.
Pourquoi vouloir garder un circonflexe étymologique? C'est plus simple de le supprimer!

Je parle en amoureuse de la langue française. Oui, "abîme" est plus joli avec un chapeau. Mais pour ceux qui n'ont pas les mêmes capacités que moi à retenir l'orthographe, ne pourrait-on pas faire un effort ?
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Leo Tixeire
Leo Tixeire
Colombia
Local time: 13:09
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Avant de modifier une langue, il faut la maîtriser Jun 6, 2018

Avant de pousser l'écriture inclusive et son idéologie auprès de vos clients (qui ne demandent en général rien de tel), je vous conseille d'abord de maîtriser la langue française.

Je n'ai pas pu m'empêcher de constater que les personnes qui s'affirment sur ce fil en faveur de l'écriture inclusive se distinguent par leur maîtrise imparfaite de l'orthographe et de la conjugaison. Mais il s'agit peut-être d'un simple hasard.


Beatriz Ramírez de Haro
 
Carla Guerreiro
Carla Guerreiro  Identity Verified
France
Local time: 19:09
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+ ...
Entièrement d'accord avec le commentaire de Laure Jun 7, 2018

Merci, Laure, pour votre commentaire, que je soussigne point par point et ligne par ligne.
Je n'ai rien à ajouter.

[Edited at 2018-06-07 11:06 GMT]


 
Carla Guerreiro
Carla Guerreiro  Identity Verified
France
Local time: 19:09
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+ ...
Entièrement d'accord avec Leo Jun 7, 2018

Entièrement d'accord avec Leo. Déjà, il faut éviter de faire des fautes.
Et puis, très honnêtement, en quoi cela va changer nos vies? Est-ce que le fait que tout le monde dise maintenant "boujour à tous et à toutes/à toutes et à tous" ou qu'on utilise l'écriture inclusive va changer quelque chose? L'écriture inclusive va-t-elle améliorer la vie des femmes? On me dira que c'est une question de politesse, mais, plus que de politesse, on a besoin de respect, on a besoin de pouvoi
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Entièrement d'accord avec Leo. Déjà, il faut éviter de faire des fautes.
Et puis, très honnêtement, en quoi cela va changer nos vies? Est-ce que le fait que tout le monde dise maintenant "boujour à tous et à toutes/à toutes et à tous" ou qu'on utilise l'écriture inclusive va changer quelque chose? L'écriture inclusive va-t-elle améliorer la vie des femmes? On me dira que c'est une question de politesse, mais, plus que de politesse, on a besoin de respect, on a besoin de pouvoir se balader dans la rue sans se faire harceler, on a besoin de s'habiller comme on veut et de sortir quand on veut sans subir des conséquences négatives, on a besoin d'un salaire égal pour un travail égal (je ne parle pas de notre métier), on a besoin d'utiliser les transports en commun sans subir des agressions sexuelles.
Bref, un beauf reste un beauf, même s'il utilise l'écriture inclusive histoire de se donner bonne conscience.

L'écriture inclusive va-t-elle sauver les femmes? Je demande à voir.

[Edited at 2018-06-07 11:28 GMT]
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Carla Guerreiro
Carla Guerreiro  Identity Verified
France
Local time: 19:09
Member (2006)
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+ ...
Réponse à la question de Kay Jun 7, 2018

Kay Denney wrote:

Mais pour ceux qui n'ont pas les mêmes capacités que moi à retenir l'orthographe, ne pourrait-on pas faire un effort ?


Ma réponse est non. En cas de doute, on peut utiliser de manuels d'orthographe, des outils que tous les traducteurs devraient avoir.
Pour ceux qui n'ont pas les capacités de maîtriser l'orthographe, il n'est jamais trop tard pour l'apprendre. Lorsque des enseignants à l'université, notamment des maîtres de conférence, ainsi que des cadres dans les entreprises sont incapables d'écrire sans fautes, il y a de quoi se faire des soucis et il ne faut pas croire que l'écriture inclusive résoudra ces problèmes.


Laure Delpech
 
Éric Cléach
Éric Cléach  Identity Verified
France
Local time: 19:09
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Eh ben... Jun 7, 2018

Carla Guerreiro wrote:
Merci, Laure, pour votre commentaire, que je soussigne point par point et ligne par ligne.



Même en ce qui concerne la "pathologie mentale" ???
Vraiment, ce fil devient d'une tristesse sans nom.

[Edited at 2018-06-07 12:42 GMT]


 
Carla Guerreiro
Carla Guerreiro  Identity Verified
France
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Oui, même en ce qui concerne la pathologie mentale... Jun 7, 2018

Éric Cléach wrote:

Même en ce qui concerne la "pathologie mentale" ???
Vraiment, ce fil devient d'une tristesse sans nom.

[Edited at 2018-06-07 12:42 GMT]


... car il faut être vraiment inconscient et naïf (pour ne pas dire autres choses) pour croire que l'écriture inclusive va changer les choses.

J'en profite et je lance un défi à ceux qui croient aux "vertus" de ce "gloubiboulga" linguistique : prouvez-moi par A+B que ce truc va changer la société et améliorer la condition des femmes, des trans, des LGTB, etc.

À vous d'essayer de me convaincre. Allez-y, à vous plumes!


 
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