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Hungarian » French - 3 entries


"Tűz és víz" an excerpt from "Égi tünemény" by Csaba Bán (2008) 305 words
Amíg a két gyerekre vigyáztam egy kis téren, Zita bement a világörökségi listán is szereplő gótikus katedrálisba, ahonnan csak szokatlanul hosszú idő után jött ki. Mivel nála nem volt apró, engem kért meg, hogy vegyek egy mécsest és gyújtsam meg. A kisfiam is bejött velem, és már be is dobta a perselybe a kiszámolt aprópénzt, de azután hirtelen kiszaladt anyához… és amikor utánasiettem, a kapuból láttam, hogy Zita rázkódó vállakkal zokog. Odabent a hűvösben aztán meggyújtottam életem első templomi mécsesét, ott pislákolt vagy száz másikkal egyetemben.
Amikor elindultam kifelé, észrevettem, hogy a mécsesekkel pontosan átellenben Szt. Kristóf alakja áll, szép színesre festett 15. századi szobor alakjában, amint viszi át a kis Jézust egy folyón. A faluban, ahol Zita felnőtt, szintén Szt. Kristóf szobra áll a főtéren. Itt, a tengerparti székesegyházban hirtelen ez villant be nekem: a tűz a vízzel szemben, a négy őselem közül a két nagy ellentétpár, a születés és a halál, az alkotás és a pusztítás; köztük pedig, a főhajó közepén állok én: az ateista, a pogány, a gyaur, a gój, a gádzsó, mindennek a tagadása és mindennek a tagadója.
Néztem a templomban az embereket, és megéreztem, hogy miért nem tudok soha úgy templomba belépni, mint ők. Sok száz, talán sok ezer templomban jártam már, minden lényeges vallás és felekezet templomában, de csak mint turista, mint utazó, mint kíváncsi kívülálló, mint felületes szemlélő. Talán olyan vagyok, mint a lelketlen szerető, aki sok száz nőjében mindig csak a különleges és egyedi vonásokat keresi, mint én a templomokban az építészeti megoldásokat, de magát a lényeget soha nem érti meg, mert fél megérteni, mert önző módon félti saját önállóságát.
Mikor kiértem a szabad ég alá, balról a tenger vize, felülről a nap tüze fogadott, a babakocsit tologató párom tűzforró arcán pedig sós vízcseppek gördültek le. Víz és tűz, akármerre nézek. Tűz és víz, akármit is érzek.

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Entry #1 - Points: 26 - WINNER!
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Pendant que je gardais nos deux enfants sur une petite place, Zita est entrée dans cette cathédrale gothique répertoriée au patrimoine de l'humanité, en ressortant au bout d'un laps de temps inhabituellement long. N'ayant pas de monnaie sur elle, elle m'a demandé d'acheter un cierge et de l'allumer. Mon petit garçon m'a suivi à l'intérieur; il avait déjà introduit dans le tronc les pièces de monnaie que j'avais sorties de ma poche, puis soudain il a couru rejoindre sa mère... le suivant à la hâte jusqu'au portique, j'ai aperçu les épaules de Zita secouées par des sanglots. Revenu dans la fraîcheur de l'église, ayant allumé le premier cierge de ma vie, j'ai regardé sa flamme osciller de concert avec une centaine d'autres cierges.
En me retournant vers la sortie, j'ai découvert, à l'opposé exact des cierges, sous la forme d'une statue peinte du XVe siècle, haute en couleur, la représentation de Saint Christophe faisant passer un fleuve au petit Jésus. C'était ce même Saint Christophe dont la statue se dressait sur la grand’ place du village où Zita avait grandi. Et c'est là, dans cette cathédrale du bord de mer, que tout s'est éclairé pour moi : le feu face à l'eau, l'antagonisme majeur des quatre éléments, la naissance et la mort, la création et la destruction; et entre les deux, au beau milieu de la nef : moi, l'athée, le païen, l'infidèle, le goy, le gadjo, la négation et le négateur de toute chose. En regardant les gens dans l'église, j'ai eu l'intuition de la raison pour laquelle je ne pourrais jamais entrer de la même manière qu'eux dans une église. J'avais déjà visité des centaines, des milliers d'églises, les temples des principales religions et confessions du monde, mais uniquement comme touriste, comme voyageur, comme regard extérieur et curieux, spectateur des surfaces. Peut-être étais-je semblable au séducteur sans âme, qui, chez chacune des centaines de femmes qu'il fait siennes, ne s'intéresse qu'aux signes particuliers, tout comme moi je m'intéressais aux procédés architecturaux des églises, mais n'en comprend jamais l'essence, craignant de la comprendre, craignant égoïstement pour sa propre indépendance.
Revenant en plein air, j'ai été accueilli à ma gauche par l'eau de la mer, au dessus de moi par le feu du soleil, tandis que, sur le visage brûlant de ma femme occupée à pousser le landau, des gouttes d'eau salée roulaient de haut en bas. Eau et feu, où que se portent mes yeux. Feu et eau, quoi que je ressente.



Entry #2 - Points: 14
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Pendant que je surveillais les deux enfants sur une petite place, Zita est entrée dans une cathédrale gothique figurant sur la liste du patrimoine mondial, de laquelle elle n’est sortie qu’après un temps inhabituellement long. Comme elle n’avait pas de monnaie, elle m’a demandé d’acheter un cierge et de l’allumer pour elle. Mon petit garçon est entré avec moi et déjà il jetait les pièces soigneusement comptées dans le tronc, après quoi il alla précipitamment rejoindre sa mère… et quand je suis sorti à mon tour, j’ai aperçu par le portail, Zita, dont les épaules étaient secouées par de gros sanglots. A l’intérieur, au frais, j’ai alors allumé le premier cierge de toute ma vie ; et il scintillait là avec une centaine d’autres.
En sortant, j’ai remarqué qu’en face du présentoir à cierges se trouvait une statue de Saint Christophe, du 15ème siècle, peinte avec de belles couleurs. Il était représenté traversant une rivière, portant le petit Jésus. Dans le village où avait grandit Zita, il y a justement une statue de Saint Christophe sur la place centrale.
Là, dans la basilique près de la mer, soudain, une pensée jaillit dans mon esprit: le feu contre l’eau, parmi les quatre éléments, les deux radicalement opposés, la naissance et la mort, la création et la destruction, et je me tiens parmi eux, sur la grand-nef, moi, l’athée, le païen, le giaour, le goy, le gadjo, à la fois le négateur et la négation de tout.
J’ai vu les gens dans la cathédrale et alors j’ai senti pourquoi je ne pourrais jamais entrer dans une église de la même façon qu’eux. Je suis entrée dans cent, voire mille églises de tous les cultes et de toutes les religions, mais seulement en tant que touriste, comme un voyageur, comme un étranger curieux, comme un observateur superficiel. Peut-être suis-je comme l’amant sans âme qui, dans ses nombreuses conquêtes, recherche toujours le caractère particulier et unique ; ainsi que dans les églises, je recherche la prouesse architecturale, sans jamais être atteint par l’essence, par peur de la comprendre et craignant avec égoïsme pour mon indépendance.
Quand je suis retourné à l’air libre, je sentis la fraîcheur de la mer sur ma gauche et le feu du soleil sur ma tête. Et je vis, sur le visage brûlant de ma compagne poussant le landau, perler quelques gouttes d’eau salée.
Eau et feu, peu importe où je regarde. Feu et eau, peu importe ce que je ressens.



Entry #3 - Points: 3
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Pendant que je gardais les deux enfants dans un petit square, Zita est entrée dans la cathédrale gothique, inscrite au patrimoine mondial. Elle n’en est sortie qu’au bout d’un temps étonnamment long. Elle n’avait pas de monnaie, alors elle m’a demandé d’acheter un cierge et de l’allumer. Mon petit garçon est venu avec moi. Il avait déjà jeté les pièces que nous avions préparées dans le tronc lorsque, soudain, il a accouru vers sa mère. Je me suis précipité derrière lui et j’ai vu de la porte que Zita sanglotait, les épaules tremblantes. Puis, dans la fraîcheur de l’église, pour la première fois de ma vie, j’ai allumé un cierge ; sa petite flamme vacillait parmi une centaine d’autres.
Je m'apprêtais à partir lorsque j’ai remarqué la silhouette de Saint Christophe portant l’enfant Jésus sur ses épaules à travers une rivière. C’était une sculpture du quinzième siècle, peinte en belles couleurs, qui se trouvait exactement en face des cierges. Sur la place principale du village où Zita avait passé son enfance, il y a aussi une statue de Saint Christophe. Ici, dans la cathédrale au bord de la mer, tout d’un coup, voilà ce qui m'est venu à l'esprit : le feu contre l’eau, le grand couple d’opposés des quatre éléments originaux, naissance et mort, création et destruction. Et moi au milieu de tout ça, debout au centre de la nef principale, moi, l’athée, le païen, le goï, le giaour comme les Turcs désignent tous ceux qui ne font pas profession de l'islamisme, le gadjo comme les Gitans désignent tous les non Gitans, et moi la négation de tout et niant tout.
J'observais les gens dans la cathédrale et j’ai compris à ce moment-là pourquoi je ne pouvais jamais entrer dans une église comme eux. J’ai déjà visité des centaines et des centaines d’églises, des milliers peut-être, j’ai vu les temples de chaque religion et culte principal mais je l'ai fait seulement comme un touriste, comme un voyageur, comme un étranger curieux, comme un observateur superficiel. Il se peut que je sois pareil à l’amant désabusé, celui qui ne cherche que les traits singuliers et individuels dans les centaines de femmes qu’il rencontre, mais jamais l’essentiel par peur de le comprendre, veillant égoïstement sur son indépendance - tout comme moi lorsque je suis à la recherche de solutions architecturales dans les églises.
Me voici de nouveau en plein air, l’eau de la mer à ma gauche, le feu du soleil au-dessus de ma tête tandis que des larmes salées roulent sur le visage brulant de ma compagne guidant la poussette. Que de l'eau et du feu partout autour de moi. Que du feu et de l’eau partout au fond de moi.



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